Cette bénédiction est caractérisée par deux nombres : dix et cinq.
La bénédiction emploie dix adjectifs pour décrire l’atmosphère qui, nous l’espérons, pénétrera le foyer des jeunes mariés : 1) Joie, 2) Bonheur, 3) Félicité, 4) Jubilation, 5) Allégresse, 6) Plaisir, 7) Amour, 8) Fraternité, 9) Harmonie, 10) Amitié.
Dix est un numéro complet. Le plan de la création est la Torah, dont l’essence est contenue dans les Dix Commandements. En conséquence, le monde a été créé avec dix blocs de construction : les dix attributs divins (sefirot) - qui se sont manifestés dans les Dix Paroles avec lesquelles D.ieu a créé le monde.4
La bénédiction de clôture des Chéva Berakhot souhaite à la mariée et au marié une vie de bonheur parfait. Un bonheur qui imprègne tous les aspects de leurs êtres.
Le nombre cinq représente le divin qui transcende totalement la création
Mais la complétude ne suffit pas. La bénédiction se poursuit avec l’énumération des cinq « sons » ; cinq étant un nombre qui symbolise la transcendance de la perfection.
Le monde a été formé en utilisant quatre éléments de base : le feu, l’air, l’eau et la terre. La création est subdivisée en quatre catégories : la race humaine, le joyau de la couronne de la création ; le règne animal ; le monde végétal ; toutes les créatures inanimées. La nature quadruple de la création se manifeste aussi dans de nombreux autres domaines, comme les quatre saisons et les quatre directions. Ce thème numérique est le résultat de la force qui maintient le monde : les quatre lettres du Tétragramme.5
Le numéro cinq représente le divin qui transcende totalement la création.6 L’âme juive est le reflet de cette idée, contenant quatre niveaux qui expriment sa propre identité, puis un cinquième niveau, la Yé’hida, qui est le noyau divin de l’âme.
Le mariage est lorsque les âmes de la mariée et du marié atteignent finalement la complétude – dix –et ensuite utilisent cet accomplissement comme un tremplin pour puiser dans l’essence divine de leurs âmes et du monde en général – cinq – qui est infiniment plus élevée que toute complétude que de simples créatures peuvent atteindre par leurs propres moyens.